Sucres & édulcorants – l’approche naturelle du Docteur Geert Verhelst
Les sucres : quels sont ceux à éviter, ceux à privilégier ?
À une époque où le sucre est au cœur de divers débats d’ordre sanitaire, il devient primordial de savoir différencier les « bons » des « mauvais » sucres et leur action sur notre organisme, afin de mieux réguler sa consommation de sucre notamment dans le cas de diabètes ou d’excès pondéral. Cet aliment est-il nocif? Le miel soigne-t-il réellement ? Entre tromperies, mensonges et vérités, le Docteur Geert Verhelst vous dit tout sur la vraie voie de l’alimentation saine et sur le rôle des sucres
Professeur en diététique et responsable scientifique au sein d’une entreprise qui commercialise des aliments naturels et des compléments alimentaires, le Dr. Geert Verhelst nous livre son guide pratique sur les sucres et édulcorants, dont les principales lignes se doivent d’être connues de tout médecin, thérapeute, diététicien, herboriste, gérant de magasin d’alimentation naturelle, mais également de tous ceux qui cuisinent, et dans un cadre plus large, de tous ceux qui se préoccupent de leur santé en général!
De l’origine du sucre à la description des divers édulcorants qui existent puis à l’analyse de l’interaction entre les problèmes de poids, de diabète et la consommation de sucres, le Dr. Geert Verhelst explique pourquoi les sucres raffinés sont co-responsables de toute une série de maladies de société et pourquoi les édulcorants synthétiques doivent être considérés comme des alternatives dangereuses. Il explique également tout l’intérêt de la consommation de sucres non raffinés et nous présente une petite plante, le stévia, qu’il développe largement. Il traite aussi de l’importance croissante de l’index glycémique et des substituts du sucre qui conviennent aux diabétiques ou aux personnes présentant un excès de poids.
Introduction : L’origine du sucre
Avant l’apparition du sucre, l’homme a évolué durant des milliers d’années sans développer autant de maladies dites « de société » telles qu’il en existe aujourd’hui. L’être humain mourait principalement d’une mort naturelle ou de maladies infectieuses dues au manque d’hygiène, à la pauvreté et la précarité de la médecine. Mais en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires, cancers, allergies et maladies auto-immunes, il s’avère qu’elles étaient beaucoup moins courantes qu’aujourd’hui, à une époque où le sucre n’était pas un aliment fondamental de notre alimentation.
On suppose que le berceau du sucre se situe probablement en Inde: une sorte de canne à sucre tropicale qui donnait un goût sucré intense lors du masticage. La canne à sucre était considérée comme un produit de luxe. Peu à peu, la culture de la canne à sucre s’est développée en Inde, ainsi que le processus pour en faire du jus (on l’écrasait dans des mortiers, ce qui conduisait à l’obtention d’un jus fermenté). Les premiers européens à le découvrir furent les armées d’Alexandre le Grand, c’est à cette époque que son nom lui fut attribué : « saccharum » qui plus tard évolua en dénomination de « saccharose ». A partir du 14ème siècle, on assiste à une culture de la canne à sucre à travers le monde entier: les Etats-Unis sont les premiers à moderniser les techniques de raffinage, utilisant les terres de Cuba, les Espagnols de leur côté après la découverte du Nouveau Monde en 1492 plantent leurs premières cultures de canne à sucre, pour la France, c’est en 1812 sous les ordres de Napoléon qu’un procédé rentable pour extraire le sucre de la betterave sucrière est mis en place.
Une consommation multipliée par 25 depuis son apparition : à la fin du 18ème siècle, la consommation annuelle était d’environ 1,8 à 2,3 kilos par personne. En 1850, elle passe à 11kilos par personne et par an, et aujourd’hui, c’est environ 45kilos de sucre qui sont consommés annuellement par personne dans le monde. Ces dernières années, la consommation du sucre s’est néanmoins stabilisée, mais l’explication de cette stabilisation ne se retrouve pas par exemple dans le fait que l’on mange plus intelligemment, mais plutôt que l’on préfère désormais remplacer le sucre par des édulcorants synthétiques.
Par ailleurs, ce sont les médecins arabes qui furent les premiers à décrire des cas de maladies qui leur étaient inconnues auparavant: maladies cardio-vasculaires, inflammations des articulations, fatigue chronique, diabètes de vieillesse, scléroses en plaques, ostéoporose, allergies et cancers. L’existence de ces maladies est souvent liée à de mauvaises habitudes alimentaires et à une consommation trop élevée en sucre, malheureusement ce lien n’est pas encore reconnu par une grande partie du corps médical. En 1912, le dentiste américain Robert Boesler a déclaré que: « le sucre a engendré beaucoup de nouvelles maladies. A partir du moment où le sucre a été produit en grandes quantités pour un prix minime et n’était donc plus un privilège réservé aux riches mais devenait disponible pour chacun, cela a entraîné une dégénérescence générale au sein de la population. Le sucre n’est rien d’autre qu’un acide concentré et cristallisé, qui agit de manière tellement destructrice pour notre race, qu’il devrait y avoir une campagne d’information générale pour en faire connaître les dangers ». De son côté, le Dr Seale Harris de l’université d’Alabama fut le premier à décrire l’hypoglycémie et l’hyperinsulinisme et préconisait d’éviter le sucre raffiné, les friandises et les boissons sucrées pour y remédier.
Depuis, de nombreux médecins du monde entier ont reconnu les dangers du sucre, mais encore trop peu d’entre eux aujourd’hui établissent un lien direct entre certaines maladies de leurs patients et la consommation de sucre.
Oui je suis dépendant… ma drogue, c’est le sucre! : Une personne qui consomme du sucre à long terme obtiendra non seulement des conséquences négatives sur sa santé, mais développera également une accoutumance qui sera un peu plus difficile à surmonter, plus la consommation de sucre est élargie sur la durée. De même que ceux qui sont accro à la cigarette, l’alcool ou la cocaïne, certaines personnes dépendent à un même degré du sucre et parfois sans en être conscients. Pour se débarrasser de cette accoutumance, il faudrait passer progressivement à une alimentation riche en céréales complètes, légumes, légumineuses et fruits frais, produits lactés acides, poissons et viandes maigres: en optant pour ce type d’alimentation, le besoin en sucre sera amoindri.
Le danger des « sucres cachés » : Près de 80% du sucre que nous consommons provient d’aliments non suspects: par exemple les compotes, le ketchup, les sauces pour les pâtes, les conserves de légumes, les soupes, charcuteries et bien d’autres produits préparés et emballés. Pour ne plus vous faire avoir, lisez attentivement les étiquettes et la teneur en saccharose, glucose, dextrose, fructose, maltose… Si vous voulez maigrir de manière responsable, optez pour des aliments de base comme le pain complet, le riz complet, les légumes et fruits frais, la viande maigre et le poisson, évitez les produits transformés. La cuisine évolue et s’améliore, il existe aujourd’hui de nombreuses recettes savoureuses propres à ce régime qui vous aideront dans votre lutte contre le sucre!
L’Index Glycémique:
L’Index Glycémique, communément appelé IG, est une donnée très importante pour évaluer les aliments qui contiennent des hydrates de carbone ou des sucres. L’IG d’un aliment se mesure en chiffres et exprime la mesure selon laquelle cet aliment fait monter le taux de sucre dans le sang directement après sa consommation. Ainsi, les aliments riches en hydrates de carbone sont rapidement digérés après ingestion, sont ensuite vite assimilés par les intestins et font donc rapidement monter le taux de glucose sanguin. On parle ici d’un index glycémique élevé (le sucre, les pommes de terre, produits à base de farine blanche). Les aliments qui sont moins vite digérés et donc moins assimilés par les intestins après consommation sont ceux qui font monter plus lentement le taux de glucose dans le sang, et ont donc un faible IG : pâtes complètes, légumineuses, fructose et fruits peu sucrés…
Un faible Index Glycémique constitue un bon indicateur, plus important que le type d’hydrates de carbone: plus on consomme d’aliments ayant un faible index glycémique, plus on favorise sa bonne santé. Les points positifs d’une alimentation majoritairement composée d’aliments à faible IG sont:
- le maintien d’un apport d’énergie constant et plus long (pour les muscles, le cerveau…)
- une surcharge moindre du pancréas, qui doit libérer plus d’insuline lorsque le taux de glucose augmente vite,
- moins de risques d’hypoglycémie
- en cas de maintien d’un taux de glucose bas dans le sang, la formation de graisses à partir d’hydrates de carbone sera amoindrie, sous l’influence de l’insuline: meilleur contrôle des graisses corporelles et des graisses sanguines.
On considère qu’un aliment dont l’IG est inférieur à 50 est bénéfique pour la santé (les légumes verts, la plupart des légumineuses, les noix et graines, certains fruits tels que la pomme, la poire, les cerises, les fraises, les produits laitiers). Attention aux céréales, préférez-les complètes, attention au pain blanc, au maïs, aux pommes de terre et aux fruits très sucrés (dattes, figues)
Dans son étude, le Dr Geert Verhelst liste une série d’affections qui sont mises en relation avec une consommation exagérée du sucre raffiné:
- caries, ostéoporose
- arthrose et arthrite, fibromyalgie, inflammations diverses, problèmes de dos
- diabète de veillesse, résistance à l’insuline, hypoglycémie
- artériosclérose, maladies cardiaques, tension élevée, rythme cardiaque trop rapide
- faiblesse, apathie, fatigue, risques d’évanouissement
- toutes sortes d’allergies, asthme, rhume des foins, allergie aux acariens, démengeaisons
- transpiration excessive, énurésie
- hyperactivité, agressivité
- dépression, irritabilité, changements d’humeur
- problèmes d’apprentissage et de concentration
- risques d’accoutumance accrus à l’alcool et aux drogues
- baisse de l’immunité, rhumes avec production trop importante de glaires, infections mycosiques
- candidose, syndrome postviral, syndrome de fatigue chronique, hypoglycémie chronique
- calculs biliaires, production exagérée de suc gastrique, ulcères de l’estomac ou du duodénum
- baisse de la vue (dégénérescence de la macula)
- syndrome prémenstruel, infections et démangeaisons vaginales…
- cancers…
En plus de décrire les édulcorants qui existent et d’étudier leur effet sur notre métabolisme, l’auteur décrit aussi les bienfaits de certains édulcorants naturels comme le miel:
Il décrit l’importance de la qualité du miel qui a un impact sur ses effets sur la santé: l’auteur préconise de le choisir brut, non filtré, non traité, protégé de la lumière et de la chaleur, et sans sucres ajoutés.
En usage externe, le miel a des propriétés désinfectantes et cicatrisantes sur les égratignures, brûlures, blessures infectées, plaies chirurgicales, infections mycosiques, crevasses, ulcères et abcès, les infections du bord des paupières (conjonctivite, kératite, brûlure de l’oeil…). En usage interne, il possède une action légèrement favorable sur la circulation, une légère action laxative et prébiotique, une action favorable à la digestion grâce aux enzymes et acides, action sur l’immunité, action antitussive et apaisante pour la gorge (remède connu pour les états grippaux), il soutient la guérison des ulcères de l’estomac, dans une infusion de camomille il agit de manière positive sur le sommeil, action protectrice contre les bactéries nuisibles de la cavité buccale.
Il présente aussi les attributs de cette petite plante nommée stévia, qui présenterait une très bonne alternative au sucre tant pour sa richesse en minéraux et vitamines et ses effets sur la santé que pour son effet sucrant.
Ecomil et le sans sucres
Une consommation trop importante de sucre favorise l’augmentation de la glycémie et est souvent la cause des caries.
On pense à vous ! La gamme de boissons au lait d’amande est toujours disponible, et vous pourrez régulièrement retrouver sur le site des informations sur ce thème particulièrement important …